XXe siècle

Algérie 1956-1961

 

Algérie 1956-1961

 

 

 

 

D.Z. de Guillaumet, départ en opération. (à droite le LCL de Froment)

 

Dahouna

 

Construction d'un puits dans un village de regroupement

 

Zaouïa, Prise d'armes (23/04/1960)

 

Poste d'Hadjail

 

 

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Passage de la Tafna en opération vers Zot

L'AGGRAVATION de la situation en Algérie (multiplication des attentats par le FLN, volonté de restaurer l'Etat algérien) amène les autorités françaises à envoyer l'armée pour rétablir l'ordre.

Le 10 avril 1956, le 1er Régiment de Cuirassiers fait sa prise d'armes d'adieu, avant de partir pour l'Algérie sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Boussion. Il embarque le 12 avril, à Marseille, sur le Ville d'Oran et débarque à Oran, le 13 à midi. Son matériel chargé sur le cargo Juliette le rejoint le 14. Le Régiment est d'abord regroupé à la Sénia (aéroport d'Oran) puis s'installe à Marengo le 22 avril.

Après une série d'opérations dans l'Algérois, le Régiment se voit confier principalement et successivement trois secteurs en Oranie :

  • de mai 1956 à avril 1957, le secteur des Beni-Ouarsous, secteur ouest de l'Oranie ;

  • d'avril 1957 à avril 1959, le secteur de Cassaigne à l'est de Mostaganem ;

  • d'avril 1959 à octobre 1961, le secteur de Guillaumet, Ammi Moussa dans l'Ouarsenis.

Il a pour missions principales de contrôler les populations, de surveiller les marchés, d'opérer des fouilles, d'intercepter des bandes rebelles et enfin, de rechercher des caches.

Trois noms de la campagne d'Algérie qui représentent des faits qui se sont déroulés dans chacun des trois secteurs d'opérations sont donnés comme nom de baptême à des chars du Régiment.

• Le premier nom est SIDI OURIECHE. A cet endroit, le 16 juillet 1956, les 1er, 2e et 3e escadrons participent à une opération contre une bande de réguliers rebelles. L'attaque débute à 14 heures. L'escadron accroche les rebelles qui se réfugient dans la vallée de l'oued Djemel. Le 1er escadron progresse en direction du nord et se fait violemment accrocher dans l'oued Nedroun où le sous-lieutenant Dautreppe est tué. Les pertes ennemies repésentent dix-neuf tués et trente-trois prisonniers, ainsi que dix-sept armes et deux tonnes de munitions récupérées.

• Le second nom est BENI AMRANE : dès l'arrivée du Régiment dans le secteur de Cassaigne, la présence de hors-la-loi (HLL) est fréquemment attestée dans les environs du douar de Béni Amrane, tenu par le 4e escadron. Le 3 novembre 1957, alors que le Régiment est en opérations dans un autre secteur, quatre hommes et une femme sont enlevés au douar Zeralda (village en autodéfense sous la protection du 1er Régiment de Cuirassiers) et l'un des habitants se propose de montrer la cache des rebelles. Dès le retour d'opérations, la zone est bouclée. Des entrées de grottes sont découvertes formant des boyaux de moins d'un mètre de diamètre et permettant de pénétrer tout juste en rampant. Le 4 novembre, le 4e escadron agrandit les passages à l'explosif et pénètre dans les grottes. Quelques rebelles tentent de s'exfiltrer, mais deux sont tués. Le 6 novembre, le Régiment élargit encore les passages et explore d'autres salles souterraines dans lesquelles il récupère cinq cadavres, des armes et du matériel radio. De l'essence est répandue dans les grottes et le feu y est mis pour essayer de déloger les rebelles. Les jours suivants sont employés au dégagement de nouveaux couloirs et de nouvelles salles dans lesquelles d'autres armes sont trouvées. Le bilan est satisfaisant puisqu'il récupère cent soixante-seize armes ainsi que plus de cent kilos de munitions.

• Le troisième nom de char est OUED BARKA : en avril 1959, le Régiment quitte le quartier de Cassaigne pour s'installer dans le quartier de Guillaumet, situé au sud-ouest du massif montagneux de l'Ouarsenis. La zone est traversée par un certain nombre d'oueds qui facilite les infiltrations rebelles. Tous les cuirassiers qui servent au Régiment entre 1959 et 1961, en particulier aux 1er, 2e et 4e escadrons, patrouillent et montent des embuscades par groupe de trois à six hommes aux abords de l'oued. Ces embuscades portent un coup sévère aux rebelles. En janvier 1961, la marche vers l'indépendance s'accélère. Le Régiment quitte l'Algérie, après une prise d'armes d'adieu où le général Arnoux de Maison-Rouge reconnaît publiquement son travail, par ces mots : « En reprenant demain votre place dans le Corps de bataille de l'armée française en Europe pour assurer la défense de l'Occident, n'oubliez pas qu'ici, vous avez livré avec une abnégation et un courage au-dessus de tout éloge, des combats glorieux pour la défense de l'Occident et de ses valeurs. Portez-en partout témoignage ! »


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