Amicale des Anciens et Amis du 1er Régiment de Cuirassiers

 Trois Citations à l'Ordre de l'Armée

7 mai 1919

 « Les unités du 1er Régiment de Cuirassiers combattant à pied et les sections de mitrailleuses ont fait preuve d'une héroïque ténacité, résistant à l'infiltration allemande au nord et au sud de la Marne du 29 mai au 5 juin 1918, luttant à pied sans regarder au sacrifice pour contenir un ennemi mordant, supérieur en nombre et décidé à percer coûte que coûte.

 Réengagées du 13 au 29 juillet 1918, elles se sont à nouveau signalées par leur entrain et leur abnégation, en particulier devant MONTVOISIN où la progression ennemie fut définitivement enrayée grâce à la puissance et à la précision de leur feu, à l'intelligente initiative des cadres et à la bravoure de tous les cavaliers. »


1940 : 5ème Brigade légère Mécanique (1er et 2ème Cuirassiers)

 « Unité de nouvelle formation, instruite par des chefs éminents : le général de Lafont, le colonel du Vigier (2ème R.C.), le lieutenant-colonel de Vernejoul (1er R.C.) qui surent lui communiquer leur esprit du devoir et leur foi.

 Après une marche à l'ennemi, longue et rapide, mettant déjà à l'épreuve l'énergie des équipages de chars, ces unités sont entrées d'emblée avec un allant magnifique dans la fournaise du combat sous les ordres de ces mêmes chefs qui les avaient instruites, luttant victorieusement contre les unités mécaniques allemandes, arrêtant leurs attaques et les contre-attaquant sans arrêt, permettant ainsi à la D.L.M., du 10 au 13 mai 1940, de remplir sa mission.

 Employés ensuite, du 14 au 23 mai, soit dans le cadre de grandes unités attaquées par des engins blindés, soit dans le cadre de la D.L.M., ces régiments ont affirmé la même ardeur et le même mépris du danger.

 La 5° Brigade (1er et 2ème Cuirassiers) peut être citée en exemple de ce que peut faire une troupe instruite, disciplinée, ayant l'esprit de camaraderie, de devoir et de sacrifice.»


18 février 1946

« Magnifique Régiment de Chars, au long passé de gloire, qui n'a cessé, sous les ordres du Lieutenant-Colonel du BREUIL puis du Lieutenant-Colonel LERIDON, de battre l'Allemand partout où il l'a rencontré au cours des opérations de la 5ème D.B.

Malgré un terrain et des circonstances atmosphériques particulièrement défavorables, après avoir forcé la position de résistance ennemie à l'ouest de BELFORT et s'être hardiment emparé d'HERICOURT par une manœuvre audacieuse, le 17 novembre, a conquis, les 27 et 28 novembre, BALLERSDORFF et DANNEMARIE puissamment défendues par l'ennemi et réalisé à SOPPE LE BAS la jonction avec les forces françaises de BELFORT. Engagé sans désemparer dans les régions d'HACHIMETTE, ORBEY, dès le 6 décembre, a été au prix de lourdes pertes, un des principaux artisans des opérations qui ont abouti à la prise de LAPOUTROIE, du BONHOMME, d'ORBEY et de la CHAPELLE, faisant preuve, contre un ennemi mordant et favorisé par un terrain de montagnes particulièrement propice à la lutte anti-chars, d'un esprit de sacrifice digne des plus belles traditions de la Cavalerie. Du 15 novembre au 20 décembre a fait 2500 prisonniers et capturé ou détruit 30 canons antichars et quantité d’armes automatiques ; a perdu plus de la moitié de ses équipages.

Le 27 janvier, débouchant de la région de RIQUEWIHR et du pont de la MAISON ROUGE sur un terrain rendu difficile, par d'abondantes chutes de neige, s'empare de WICKERSWIHR et de HOLTZWIHR et atteint le canal de COLMAR. Le 30 janvier, s’empare de WIHR-EN-PLAINE et pousse hardiment en direction d'ANDOLSHEIM, débordant largement COLMAR par l’est. Continuant sa progression le 1er février malgré une forte résistance ennemie, s'empare de HORBOURG et d'ANDOLSHEIM.  Après un rapide mouvement de nuit, attaque COLMAR par le nord; le 2 février à l'aube, pousse sans désemparer jusqu'au cœur de la ville, qu'il conquiert de haute lutte, puis, le jour-même, s'empare des localités couvrant la ville en direction des Vosges.

A prit part ensuite à toute la campagne d'ALLEMAGNE, depuis le passage du RHIN jusqu'à la  cessation des hostilités. Le 4 avril, est entré un des premiers à KARLSRUHE, le 5 s'est emparé de KOENIGSBACH et a résisté aux plus mordantes contre-attaques ennemies. Du 8 au 17 avril, a enfoncé la résistance allemande à l'est de la Forêt Noire, emportant de haute lutte d'innombrables localités, dont PFORZHEIM, DOBEL, SCHOPFLOCH, NAGOLD et HORB, gagnant de vitesse l'ennemi et l'empêchant de se rétablir.

Le 21 avril, après de durs combats, a pénétré dans STUTTGART et porté ses chars au centre de la ville. Le 29 avril, a atteint le premier la frontière autrichienne et s’est emparé de BREGENZ le 1er Mai.

Régiment de chars ayant donné l'exemple des plus belles qualités militaires, discipliné, ardent, courant au-devant des missions les plus risquées, s'en est acquitté avec un succès et une élégance qui ne se sont jamais démentis. »

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE GUERRE AVEC PALME.


 

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