XXe siècle

La Grande Guerre : Année 1914

  Dans les tranchées

Dernières actions du Régiment

Henry Dadvisard

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Avant l'escorte, Quartier Dupleix le 23 avril 1914

passage d'un régiment de cuirassiers dans une avenue parisienne, août 1914

Reconnaissance de cuirassiers sur une route où les arbres ont été fauchés par le feu de notre artillerie

Cuirassier en novembre 1914

 

Direction Ypres ("course à la mer", nov.-déc. 1914)

 

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Le Régiment en 1914

 

EN 1914, le 1er Régiment de Cuirassiers, commandé par le colonel Lasson, tient garnison à Paris au quartier DUPLEIX et fait partie de la 2e Brigade de Cuirassiers avec le 2e Régiment de Cuirassiers (général Louvat) et de la 1re Division de Cavalerie, commandée par le général Buisson.

Cette année-là, les rivalités européennes sont exacerbées. La France s'oppose à l'Allemagne à propos de l'Alsace-Lorraine. La Russie s'oppose à l'Autriche au sujet des Balkans et c'est début août que l'Allemagne déclare la guerre à la France.

 

 

Le 2 août, le 1er Régiment de Cuirassiers quitte le quartier DUPLEIX pour aller s'embarquer en gare du Bourget. Il est acclamé tout au long du parcours. Débarqué le 3 dans la région de Rouvroy-1'Échelle, il y stationne jusqu'au 5 août, date à laquelle il se remet en route pour rejoindre Sedan. Le 6, les Allemands ayant violé la neutralité de la Belgique, il entre chez nos voisins avec toute la 1re Division de Cavalerie en passant par Bouillon.

 

 

 

La Campagne de Belgique et la "course à la mer"

LE RÉGIMENT prend part en Belgique à toutes les opérations du Corps de cavalerie. Il atteint Liège, repasse la Meuse à Dinant et reçoit le baptême du feu le 18 août à GRANDE ROSIERE. Puis, le Régiment retourne en France.

Pendant cette première période, la cavalerie couvre le rassemblement des forces françaises et s'oppose à toutes les incursions de la cavalerie allemande. De plus, elle fournit au haut commandement des renseignements de la plus haute importance sur la force des colonnes allemandes qui ont pénétré en Belgique. Pendant la retraite, l'épuisement des chevaux ne permet pas d'entreprendre des actions de cavalerie. Mais il ne se passe pas de jours sans que l'artillerie de la Division n'intervienne.

L'épuisement des chevaux étant très grand, il est décidé de former avec les éléments les moins fatigués du Corps de cavalerie une division provisoire, chaque régiment fournissant un escadron. La Division a pour mission de recueillir des renseignements derrière les lignes ennemies.

Le 1er septembre, le lieutenant Clouet des Pesruches, ayant sous ses ordres un peloton du 1er Cuirassiers et un du 2e, part en découverte, avec mission de reconnaître les forces ennemies qui débouchent de Crépy-en-Valois. Cette reconnaissance, qui pénètre à l'intérieur des lignes allemandes, ne peut s'échapper qu'au prix de mille difficultés. Le lieutenant rejoint les lignes alliées le 3 au matin, en ayant déjoué la vigilance de l'ennemi.

La majeure partie du Régiment est repliée dans la région de Versailles avant de prendre part à la BATAILLE DE LA MARNE (6-10 septembre). Le 6 septembre, le Régiment rejoint le front avec toute l'armée et le 7, il prend part à la BATAILLE DE L'OURCQ, et à l'attaque de deux divisions d'infanterie sur BETZ. Il a pour mission, au cours de cette bataille de la Marne, de partir en reconnaissance derrière les lignes ennemies. Ainsi, le lieutenant de La Batut dirige la reconnaissance de GONDREVILLE au cours de laquelle le brigadier Capoulade se distingue, en pénétrant dans le village tenu par l'ennemi et rapportant ainsi de précieux renseignements.

Le 10 septembre, les armées allemandes sont battues et sont contraintes à la retraite, mais le commandement allemand parvient à ressouder un front continu alors que ses troupes se retranchent.

Le général Joffre tente de déborder le front allemand vers le nord. Chacun des adversaires cherche à devancer l'arrivée des renforts de l'autre : le 10 septembre, le Régiment passe l'Oise et c'est alors que commence pour lui la « COURSE A LA MER ». Dans cette course, la cavalerie, jetée en avant, occupe le terrain, s'y cramponne et le garde jusqu'à l'arrivée de l'infanterie, traçant ainsi la ligne de tranchées jusqu'en Belgique.

Le 14 septembre, le capitaine Papin avec deux pelotons du 1er escadron, s'engage à pied aux lisières du village de Harbonnières. Appuyé par l'artillerie de la Division, il contribue à l'action des cyclistes et force l'ennemi à se retirer.

Le 23 septembre, le 1er demi-régiment (capitaines Papin et Delage) sous les ordres du commandant Gatelet tient les avant-postes à Marquaix, surveillant les débouchés de Roisel. Pendant toute la journée, le 1er demi-régiment mène un combat retardateur en direction de Hamel, Driencourt et Tincourt.

Le 4 octobre, le Régiment au complet prend part au combat de SOUCHEZ, et le 5 aux opérations autour de MONT SAINT-ÉLOI. Il participe à l'attaque de BOUVIGNIES. Le 20 octobre, le Régiment est «décuirassé» afin de pouvoir s'engager plus facilement à pied. Le 26, il reçoit l'ordre de prendre ses cantonnements de rafraîchissement à Bouret-sur-Canche. Parti le 2 août avec trente-six officiers, six cent quatre-vingt-six hommes, sept cent vingt-deux chevaux, le Régiment ne compte plus que vingt-huit officiers, quatre cent vingt-cinq hommes et quatre cent trente chevaux.


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