XXe siècle

La Grande Guerre : Années 1915-1919

   

Le Régiment en 1914

Campagne de Belgique &  "Course à la Mer"

Henry Dadvisard

 

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Les cuirassiers à pied, 1915 (cliché retouché extrait du "Miroir" du 5 sept.1915)

La mitrailleuse par C. R. W. Nevinson - Tate Gallery, Londres

 

 

 

 

Dans les tranchées...

 

Uniformes des cuirassiers, 1916-1918

 

 

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Le Régiment dans les tranchées (janvier 1915 - mars 1917)

A LA FIN DE 1914 et au début de 1915, le Régiment est au repos dans la région de Bouret, en profite pour se reformer complètement et instruire ses cavaliers dans le rôle de fantassin à la suite de la stabilisation du front. Le 20 janvier 1915, il occupe pour la première fois les tranchées à la FOSSE CALONNE laissant les chevaux au cantonnement. Ce détachement est aux ordres du commandant Hermelin. De février à fin avril 1915, il est en Champagne puis part pour la région de Breteuil.

Commencent alors les détachements presque continuels dans les tranchées de WARVILLIERS, GROSVILLE-RIVIÈRE. Les cuirassiers se montrent aussi bons fantassins qu'ils étaient hardis cavaliers. En octobre, le 1er Régiment de Cuirassiers est envoyé en mission sur les côtes de la Manche afin de garder la voie ferrée entre Étaples et Abbeville. En décembre, il a un détachement dans les tranchées de BEAUMETZ, BAILLEULVAL, dont l'état est épouvantable. Les boyaux sont pleins d'eau et il n'y a pas d'abri.

Début 1916, l'emploi du Régiment qui a une compagnie dans les tranchées de Beaumetz reste inchangé. En juillet et en août, il part à l'instruction dans la région de Croissy-sur-Celle. La fin de l'année se passe dans les tranchées où sont envoyés de nombreux détachements. Le service dans les tranchées commencé en 1915 continue jusqu'à la fin de l'année 1917. En mars 1917, le capitaine Gallon du 3e escadron reçoit la Légion d'honneur après avoir traversé à la nage le canal du Nord, dispersé deux compagnies cyclistes et deux compagnies de uhlans (lanciers). Quant au Régiment, il franchit la ligne des tranchées près de ROYE, dans la nuit du 19 au 20 mars. La ligne de front se figeant à nouveau, la cavalerie n’est plus utile, et est renvoyée à l'arrière.

Le 16 avril, il est au nord de Fismes, mais l'attaque ne peut déboucher. Il revient alors dans la région de Vaumoise où il envoie une compagnie et une section de mitrailleuses dans les tranchées d'AMIGNY-ROUY. A partir du mois de juin et jusqu'en septembre, le Régiment prend le service dans le secteur de COUCY-LE-CHATEAU.

 

Les dernières actions du régiment (1917-1919)

LE 1er RÉGIMENT de Cuirassiers, ramené à l'arrière, passe le mois de février dans la région de Presles. L'instruction du Régiment, formé en compagnies et en bataillons, y est poussée activement. Le Régiment est dispersé et se voit attribuer des missions de soutien et d'arrière-garde, afin de s'opposer à l'offensive allemande.

Le 21 mars, les Allemands déclenchent une offensive sur un front de 80 kilomètres, dans la région de BLERANCOURT. Le 1er demi-régiment, aux ordres du commandant de Vaulchier, est chargé de reconnaître les positions de la droite anglaise et de la gauche française, puis de déterminer les contours du front. La mission est accomplie avec succès. Il apparaît que le front n'est pas complètement coupé ; les troupes qui l'occupent ont une valeur combative très faible. Le Régiment se retrouve au complet le 24 mars.

Le 25 mars, une compagnie, commandée par le capitaine Clouet des Pesruches et formée par les 1er et 2e escadrons, est mise à la disposition du groupe cycliste envoyé à la hauteur de la ferme de l'ABBAYE-AUX-BOIS. La compagnie subit un violent tir d'infanterie qui lui cause des pertes. Elle reçoit l'ordre de contre-attaquer, d'occuper les lisières nord du village de Beaulieu-les-Fontaines, et d'arrêter coûte que coûte la progression ennemie. L'infanterie allemande est décimée par le feu de la compagnie. Mais le 26, les cuirassiers débordés reçoivent l'ordre de se replier.

Les jours suivants, le 1er escadron reçoit différentes missions, comme l'envoi d'un peloton en reconnaissance sur ERCHES-SAULCHOIX, l'expédition de patrouilles sur VAUX, ASSAINVILLERS et BOULOGNE-LA-GRASSE. Quant au 2e escadron, sous les ordres du capitaine de La Monneraye, il est mis à la disposition du général commandant la 22e Division d'Infanterie pour la défense de ROLLOT. Le 28 mars, l'escadron met le village de Rollot en état de défense puis prend part à une contre-attaque sur ONVILLERS. L'escadron participe d'une façon brillante à cette action et il y subit de nombreuses pertes. Le Régiment est cité à l'ordre du IIe Corps de cavalerie et l'étendard est décoré de la croix de guerre pour son action à LE MONTCHEL le 29 mars. Le village est repris aux Allemands puis fortifié, tandis que les éléments de tranchées sont approfondis.

Le Régiment est ensuite envoyé en Champagne. Sa mission consiste à s'opposer à l'avance des Allemands, qui, de l'Aisne, dévalent sur la Marne. C'est au cours des combats de juillet 1918, sur la Marne, que le Régiment s'illustre pour la dernière fois pendant la campagne. A partir du 15 juillet 1918 se déroule la SECONDE BATAILLE DE LA MARNE. Le Régiment, réduit à trois escadrons, le 4e étant maintenu à Juvigny à cause d'une très forte épidémie de grippe, se reporte en avant pour occuper les troisièmes positions de la IVe Armée à SAINT-HILAIRE-AU-TEMPLE. L'attaque allemande s'effondre sur les premières lignes. Dans la nuit du 15 au 16, le Régiment rejoint la région d'Épemay. Deux escadrons, commandés par le capitaine Clouet des Pesruches, sont envoyés en reconnaissance à MONTVOISIN. Ceux-ci y stoppent l'avancée allemande. Le 20 juillet, le Régiment bivouaque en forêt de Reims et le 30 il revient à l'Épine-aux-Bois. A partir du 23 août, le Régiment prend ses quartiers à Saint-Germain-en-Laye. Puis, il se déplace vers la région de Nancy quand il apprend la signature de l'armistice.

Le 4 juillet 1919, une revue en tenue de campagne passée sur le terrain du Colombier, rend les honneurs aux étendards des 1er, 2e, 7e et 10e Régiments de Cuirassiers. Mais à la suite de la réorganisation de l'armée, le Régiment est dissous le 31 décembre 1919. Il sera reformé à la veille de la Seconde Guerre mondiale.


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