Le Régiment du Vicomte de Turenne |
Les origines du 1er Régiment de Cuirassiers |
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En 1631, le prince Bernard de Saxe-Weimar qui a levé une petite armée, mise à la disposition du roi de Suède, organise les troupes que celui-ci avait pris à sa solde pour lutter contre l'hégémonie de la Maison dAutriche. Dans cette petite armée du prince de Saxe-Weimar se trouve le régiment de cavalerie, ancêtre du 1er Régiment de Cuirassiers. Ce régiment allemand combat à BREITENFELD, LECH et LÛTZEN. Après la mort du roi de Suède, en 1632 à LÛTZEN, et en vertu des accords conclus par Richelieu, à Saint-Germain-en-Laye le 26 octobre 1635, l'armée du prince de Saxe-Weimar passe au service de la France et avec elle, seize régiments de cavalerie. Celui dont descend le 1er Régiment de Cuirassiers, le seul à survivre au traité des Pyrénées en 1659, est commandé par le colonel Trefsky. Désormais, la France intervient directement dans le conflit après avoir soutenu secrètement les adversaires de la Maison d'Autriche. Louis XIII s'engage à payer quatre millions de livres par an au prince Bernard, duc de Saxe-Weimar, pour entretenir les douze mille hommes et les six mille chevaux que comptent ses troupes. En 1635, Trefsky-Cavalerie continue à faire partie des troupes de Bernard de Saxe-Weimar tout en étant au service de la France. Cependant, l'allégeance du duc de Saxe-Weimar à Louis XIII est fragile. En effet, bien que haïssant les Habsbourg et désirant avant toute chose la reconquête et la grandeur de sa Maison, le duc est attaché à l'Empire Louis XIII place auprès du duc un homme de confiance, Jean-Baptiste Budes de Guébriant. Celui-ci déploie de grands talents pour renseigner son sou verain sur les intentions du duc de Saxe-Weimar et devient son lieutenant le plus estimé, prodiguant des conseils conformes aux intérêts du royaume de France. Sous les ordres de Saxe-Weimar, le Régiment de Trefsky prend part aux victoires de RHEINFELDEN (1638) et de BRISACH (1639). A la mort de Saxe-Weimar, le major général d'Erlach prend le commandement des troupes Il est rapidement sollicité par la Suède et est tenté de quitter le service de la France. Le maréchal de Guébriant persuade efficacement son camarade et, en septembre 1639, moyennant une plus forte pension, l'armée de Saxe-Weimar est définitivement engagée au service de la France. C'est dans le Régiment de Trefsky, qui devient le 17 octobre 1641 la propriété du colonel Flextein, qu'il nous faut reconnaître l'ancêtre du 1er Régiment de Cuirassiers. En novembre 1641, Flextein-Cavalerie est au siège de ROTTWEIL où meurt le maréchal de Guébriant. La guerre contre l'Autriche se poursuit. Il importe de sauver Brisach et la Haute Alsace pour couvrir la Lorraine que la France souhaite annexer. Début
1644, le maréchal de Turenne reçoit le commandement de
l'armée d'Allemagne qui comprend notamment les troupes du
duc de Saxe-Weimar. Flextein-Cavalerie participe à la campagne victorieuse de 1644 sur le
Neckar et sur le Rhin (prise de GEMERSHEIM). En mars 1645,
l'armée de Turenne quitte SPIRE pour STUTTGART. Le 5 mai, le général autrichien Mercy
attaque Turenne à MARIENTHAL. Turenne est obligé de se replier, laissant à l'ennemi
beaucoup de prisonniers. Le 2 juillet, il est rejoint par l'infanterie du duc d'Enghien.
Le 3 août, Turenne attaque Mercy à NORDLINGEN. La victoire française met fin à la
campagne. Les mémoires de
Turenne ne mentionnent aucun fait particulier concernant le Régiment en 1646. En 1647, sur l'ordre de Mazarin, Turenne fait alors mouvement vers la Flandre, mais arrivés à la hauteur de la montagne de Saveme, les officiers allemands prétextant le retard de leur solde décident de quitter le service de la France. Turenne réussit à réintégrer une grande partie des mutins. Les régiments de Bernard de Saxe-Weimar sont remaniés et incorporés dans l'armée française. C'est la fin de l'armée de Bernard de Saxe-Weimar. Flextein est
nommé major général et il est remplacé par le colonel Nimitz. Sous le commandement de
son nouveau chef, le Régiment prend part à la campagne contre la Bavière en 1648.
Turenne lance son offensive avec l'appui des Suédois. L'électeur Maximilien de Bavière dépose les
armes et laisse l'empereur d'Autriche isolé face à la coalition franco-suédoise.
Celui-ci signe la paix à Munster le 24 octobre 1648. Les traités de Westphalie mettent
fin à la guerre. En 1649, Nimitz-Cavalerie est appelé en Picardie pendant les troubles de la Fronde.
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