Rappel: Ceci est le récit des opérations
que mena le 2e escadron du 1er Cuirassiers du 9 octobre 1944 au 8
mai 1945. Dans ces pages du journal qui fut le sien je me suis permis dinsérer
quelques notes personnelles sur les événements que jai vécu pendant toute cette
campagne.

Troisième partie: du 3 au 22 décembre
1944
3 DECEMBRE
1944 : Notre
escadron est appelé dans un autre secteur et sébranle vers 12h30 sur un long
itinéraire qui nous fait passer par DANNEMARIE, BELFORT, LURE, MIGNAVILLERS, soit 100km.
Tout au long du trajet, nous sommes assaillis par des rafales de neige qui balayent le
paysage interdisant toute visibilité.
4 DECEMBRE 1944 : Nouvelle étape de 100 km.
Notre trajet va de LURE, PLOMBIERES, REMIREMONT, BRUYERES à HERPELMONT. Un triste
spectacle nous attend dans ce dernier village vidé de ses habitants. Ce nest plus
quune longue rue avec des grandes espaces vides. On ne voit que des maisons et des
écuries en ruines.
6 DECEMBRE
1944 : Notre
escadron reçoit en renfort un officier, deux sous-officiers et huit hommes. Notre ordre
de départ arrive : Ce sera pour ce soir. Il sagit de prendre COLMAR. Nous
complétons nos casiers à munitions et faisons le plein des réservoirs dessence.
Les équipes dentretien ont fort à faire, et sans répit, armements, révisions des
moteurs, ravitaillement en vivres occupent les mécaniciens et les hommes
dintendance. Tout est minutieusement vérifié afin que nous soyons prêts à agir.
Notre séjour au village dHERPELMONT sera de courte durée car lennemi se
manifeste et attaque dans chaque secteur ; nous avons assez de réserves pour le
contenir.
7 DECEMBRE
1944 : Nous sommes partis ce matin vers les 8h00 ; le parcours a été très
difficile avec pas mal dembûches et dabattis à négocier. Nous navons
plus que sept chars intacts pour combattre. Notre trajet passe par SAINT-DIE,
SAINTE-MARIE-AUX-MINES et le col du PETIT-HAUT. La neige tombe sans cesse, dabord en
épais et lourds flocons presque perpendiculairement, puis le vent se lève et disperse
les cristaux de neige, les jetant rageusement sur le bord de la route. Nos chars patinent
dangereusement. Il faut saccrocher aux leviers de commande afin de ne pas verser
dans les ravins. Nous faisons souvent halte afin de rester groupés. La visibilité est
nulle : On a des difficultés à apercevoir le char qui précède. Cela fait presque trois
nuits que nous ne pouvons dormir à force de faire tant de déplacements.
8 DECEMBRE 1944 : Depuis hier au soir, nous sommes
cantonnés prés dune auberge au col du PETIT-HAUT. On ne distingue que la ligne
basse des arbres dune forêt. Toute la journée la tempête de neige a sévi dans
notre secteur. Par moment, on voit le vent qui soulève cette neige sèche et légère et
la fait voler au-dessus des champs. A part ceux qui sont de garde aux chars, les autres
plus heureux essaient de se réchauffer à lintérieur de lauberge. Nous
recevons deux chars de renfort qui sont aussitôt mis en état de combattre.
10 DECEMBRE
1944 : Vers
15h00 branle-bas de combat, lescadron quitte le col du PETIT-HAUT pour AUBURE que
nous atteignons une heure après. Le trajet
nous a posé un tas de problèmes. La route sinueuse qui montait au village était dure à
négocier. La glace sous la neige était épaisse dun bon centimètre et la neige
sur les bords était haute de plus de 50 centimètres. Nous avons longé en convoi le milieu
de la forêt profonde et feutrée. la
température était descendue non loin de -
20 ° C
11 DECEMBRE
1944 : Nous sommes
à AUBURE non loin dun sanatorium. Nous apprenons que le CC4, auquel nous
appartenons, est en difficulté dans la région dORBEY.
12 et 13
DECEMBRE 1944 : Nous sommes toujours en attente à
AUBURE, pendant que dautres sous-groupements mènent de durs combat pour ORBEY.
14 DECEMBRE 1944 : Notre peloton est mis à la disposition
du 30e régiment américain à la CHAPELLE en vue de prendre KAYSERSBERG.
15 DECEMBRE 1944 : Notre peloton part
dAUBURE vers les 10h00. Le trajet est rendu pénible à cause du verglas. Nous
arrivons à midi au PC Américain de SAINT-ALEXIS. Notre mission est datteindre la
ville de KAYSERSBERG en liaison avec le 30e régiment dinfanterie
Américaine. La descente sur KAYSERSBERG est scabreuse, aussi cest à la nuit
tombante que notre progression sarrête à 800 m seulement de la ville, faute de
visibilité. Nous nous disposons en ligne dattaque un peu éloigné les uns des
autres afin de ne pas être surpris par une éventuelle attaque ennemie qui pourrait
surgir dans la nuit. Nous nous restaurons un peu non sans garder un oeil vigilant devant
nous. Le secteur semble calme. De temps en temps du fond de la vallée quelques éclairs
illuminent le ciel et lécho son du canon ébranle les montagnes environnantes.
Il
y avait tout juste une heure que nous étions sur nos positions lorsquune colonne de
véhicules arborant létoile blanche américaine arrive tous feux allumés droit sur
nous. Notre lieutenant
ne peut que sécrier « Quelle bande de C
ils vont se faire allumer
! » - il navait pas plutôt fini sa phrase quun déluge de minens
venant de derrière les collines vint sabattre sur le convoi. Aussitôt quelques
véhicules prennent feu, les hommes évacuent en catastrophe, la plupart sécroulent
en touchant le sol hachés par les éclats d,acier. Les batteries ennemies tiraient sans
arrêt et leurs tirs étaient bien précis. Nombres dobus se perdaient comme des
braises au-delà derrière nous et allaient
sécraser sur les arbres de la forêt comme des brins dherbe. De longs nuages
noirs sillonnés déclairs, sélevaient en vacillant. Nous étions les
spectateurs de cet affreux carnage ne pouvant rien faire. Enfin, tout se tut ; le silence
se fit. Nous restâmes sur le qui-vive toute la nuit, impossible de fermer loeil
dans la hantise dêtre surpris.

16 DECEMBRE
1944 : Laube
apparaît sur un paysage de neige qui brille sous un pâle ciel dhiver. Au loin on
entend le front qui gronde. Les principales attaques dans notre secteur sont sans doute
déjà déclenchées. Nous avons passé une nuit atroce, pas moyen de se réchauffer
tellement le froid été piquant au-dehors. Nous sortons de nos chars pour faire un peu de
café avec de la neige fondue. Nous avons protégé notre petit réchaud individuel sous
une vieille caisse en bois trouvée non loin de là sous un buisson. Notre nectar
commençait déjà à bouillir, quand soudain, le tir des batteries ennemies se déclenche
droit sur nos positions. A peine le temps de reprendre nos esprits quun obus
chuintant arrive droit sur nous. Le temps de saplatir dans la neige, il est déjà
là creusant un entonnoir profond. Miracle ! Tombant entre mon chef de char et moi-même
il na pas explosé. Jai cru ma dernière heure venue. Abasourdis, le temps de
réaliser, laissant notre café se répandre dans la neige, nous retournons en un clin
dil à nos postes de combat, capots fermés et périscopes levés, laissant
passer ce déluge de minens.
Lordre de démarrer arrive
enfin dans nos interphones. Accompagnés par linfanterie américaine nous rentrons
dans KAYSERSBERG à 8h30. De chaque côté de la route sur les bords des talus nous
pouvons voir les restes de véhicules incendiés ainsi que des cadavres déchiquetés
tordus dans des postures grotesques, résultats
du tir de la veille sur le convoi américain. Notre avance dans la ville est stoppée par
la destruction des ponts et par un passage trop étroit pour nos chars. La ville est sous
un feu constant. Les minens tombent sans arrêt et nous navons donc pas la
joie de rencontrer ses habitants proches de la libération car ceux-ci sont pour la
plupart sont terrés au fond des caves. Nos blindés sont parqués prés dune solide
maison en pierres non loin de la rivière. Nous y trouvons un abri dans son immense cave,
où sont entreposés des rouleaux détoffe. Bonne occasion pour goûter un peu de
repos des lits improvisés
Toujours sur le qui-vive en alerte constante, voilà
trois nuits que nous ne dormions pas. Pendant lapproche, nous avons détruit une
mitrailleuse de 20 fait une trentaine de prisonniers et tués. Un sniper a blessé
lun de nos chefs de char lequel a été aussitôt évacué par linfanterie
américaine. Dans le courant de laprès-midi lennemi a essayé de
contre-attaquer mais sans succès. Les minens ne cessent de tomber et leurs éclats
meurtriers sabattent sur les toits des maisons et brisent toutes les vitres.
17 DECEMBRE
1944 : Pendant
la nuit nous sommes réveillés en sursaut par une formidable déflagration. Nous pensons
aussitôt à une attaque ennemie
Fausse alerte, il sagissait en fait de la
destruction des restes du pont écroulé par le génie américain avant la mise en place
dun pont provisoire. Les vitres de notre abri ont volé en éclats, heureusement
sans dommages pour nous. La situation reste très préoccupante en ville. Toute la
journée nous subissons sans arrêt des bombardements qui nous mettent nos nerfs à rude
épreuve.
18 DECEMBRE
1944 : Hier au soir, nous avons enfin franchi le nouveau pont et nos blindés
se trouvent maintenant parqués sur une immense place.
Notre journée a bien mal commencé.
Une tragédie nous a tous mis en émoi : Lheure de mon tour de garde aux chars
étant arrivée mon chef de char neut pas le courage de me réveiller en me voyant
profondément endormi. Il décida donc de prendre la faction à ma place. La consigne
était de nous tenir dans la tourelle de lun des chars, volet ouvert, mitrailleuse
de tourelle en batterie avec bande engagée et de tirer une rafale en cas dalerte.
Malheureusement mon chef ne prit pas la faction sur le char, et se posta sur la jeep du
chef de peloton. Cest alors quil fut surpris par un tir de minens meurtrier.
Il fut tué sur le coup et la jeep pulvérisée. Quel triste destin. Quelle tristesse au
sein de notre peloton lorsque nous apprîmes la nouvelle par notre lieutenant et quel
bouleversement pour moi involontairement à
lorigine de ce drame.
Mon chef de char disparu se posait la
question de son remplacement pour les combats futurs. Nous avions bien reçu en renfort un
nouveau chef, mais il devait déjà remplacer le camarade blessé la veille. A 8h00 notre
lieutenant nous réunit pour nous donner ses directives. Normalement, le plus gradé parmi
nous devait prendre le commandement, en loccurrence notre brigadier-chef lequel
occupait jusque là le poste de tireur. Celui-ci après discussion refusa disant ne pas se
sentir capable de tenir ce poste important. Nouvelles discussions : alors qui ?
« II ne reste plus que toi, me dit notre lieutenant, puisque tu es 1ère
classe ! » Je nétais pas très rassuré
" Ne tinquiètes pas, continua le lieutenant, tu seras le char de
tête et nous serons derrière ; je te
donnerai les directives par radio. Le temps presse, on ne peut plus attendre ! "
Affaire conclue, je prends le commandement du char, on verra bien par la suite
Une
heure après convocation de tous les chefs de char au PC américain qui se tenait dans une
maison bourgeoise de la ville. Cartes déployées, les américains nous donnent leurs avis
sur tel et tel trajet à emprunter pour contourner la ville par le sud. Retours aux chars
et branle-bas de combat. Flanqués par linfanterie américaine, nous avançons en
direction du Sud. Nous nettoyons cette partie de la ville, nous nous heurtons à quelques
résistances ennemies et nous faisons quelques prisonniers. Notre bond se termine, la ville est maintenant bouclée. Aucun
ennemi ne peut désormais sen échapper. Nous sommes rejoints par mon ancien
régiment de chasseurs dAfrique qui arrive de KIElNTZHEIM. Nous restons en bouchon
jusquau milieu de la nuit, puis nous rejoignons HACHIMETTE où nous passons le reste
de la nuit.
Le récit de ces combats dhiver serait incomplet si je
névoquais pas la bataille de KAYSERSBERG. Cette belle ville de KAYSERSBERG est
situé à louest de COLMAR et constitue le verrou qui commande laccès de la
plaine dAlsace aux premiers contreforts des Vosges. Cest dans-cette ville que
longtemps lennemi a farouchement résisté, arrêtant pour un temps notre
progression en direction de COLMAR. Pendant ces trois jours de combat, lennemi
na cessé de nous marteler avec ses minens. Chaque jour, des centaines
dobus se sont abattus sur la cité et ses habitants, provoquant incendies et mort et
destructions. La résistance ennemie devint de plus en plus acharnée au fur et à mesure
de notre progression. Notre attaque du 17 décembre se prolongea et ce ne fut que le
lendemain 18 décembre que nous pûmes enfin délivrer le haut de la ville avec
laide du 30e régiment américain dinfanterie et que simultanément
mon ancien régiment, le 1er chasseur dAfrique délivrait le bas de la
ville. Quelle émotion de revoir quelques anciens camarades du Maroc !

19 DECEMBRE 1944 : Tandis que lartillerie tonne en
direction de COLMAR, nous rejoignons lescadron à ORBEY. Le terrain hivernal qui
couvre cette région de forêts et de haies ralentit considérablement notre avance. Toute
cette région a subi de terribles bombardements. Les destructions sont énormes. Nous
évoluons sur un sol dur comme de la pierre et nos chenilles ont du mal à accrocher. De
nombreux cadavres ennemis gisent au sol semblables à du bois mort. La route est
sillonnée de traces et de carcasses de véhicules, des formes de canons recouvertes de
neige qui surgissent du chaos, ainsi que des congères
doù dépassent parfois çà et là une main ou un pied
Un
bataillon du génie tente de combler les trous dobus. Sa mission est extrêmement
risquée car lennemi retranché sur les hauteurs avoisinantes ne cesse de bombarder
au moyen de mortiers lourds. Courageux, les sapeurs sobstinent à déblayer et à
remblayer afin que les convois puissent monter sur ORBEY.
21 DECEMBRE 1944 : Après un bref repos à ORBEY, nous
repartons à lattaque. Notre objectif est maintenant le petit village de la
CHAPELLE, situé entre Les Trois-Epis et Labaroche. Chaque route, chaque sentier de
montagne, chaque piste forestière que nous essayons demprunter est balayé en
permanence par des tirs préréglés de lartillerie adverse. Nous piétinons devant
un ennemi qui sans relâche contre-attaque, se cramponnant à tous les points hauts du
massif forestier, profitant du brouillard et du froid. Malgré tout, nous délivrons le
village de la CHAPELLE et tous les petits sommets immédiats; le tout est nettoyé en
milieu daprès-midi .Nous
faisons une cinquantaine de prisonniers. Il y a de nombreux tués de leur côté. Nos
pertes se chiffrent à un chef de char tué, un blessé grave et un léger.La nuit, nous
restons sur nos positions en installant tout autour de nous un champ de mines pour parer
à une prévisible contre-attaque nocturne.
22 DECEMBRE 1944 : Notre nuit a été ponctuée par
plusieurs alertes. Dès laube nous avons attaqué le village de La Place avec la
Légion. Lennemi résiste, retranché dans plusieurs maisons du village. Les
légionnaires cherchent à prendre pied dans
la forêt environnante, mais ils sont accueillis par des volées de balles et de minens
et sont cloués au sol en lisière de bois. Plus moyen de bouger. Lennemi utile au
mieux ses moyens. Ses mitrailleuses lourdes tirent et soutiennent ses unités. Lune
de ces mitrailleuses en particulier interdit la traversée de la clairière. Les
légionnaires toujours bloqués ont déjà plusieurs tués et blessés parmi eux. Mais il
faut passer coûte que coûte, il faut foncer. Ils réussissent enfin à déborder la
position la mitrailleuse et la détruisent.
Notre avance sur le village est
rendue pénible, car le terrain qui lentoure est couvert de forêts de sapins. Nous
sommes contraints de progresser lentement sur des sentiers étroits. Des tireurs isolés
tentent de stopper notre avance et des minens
éclatent un peu partout, fusant dans les branches des arbres. Le froid est mordant et la
neige tombe sans discontinuer : tout se lie contre nous et retarde notre attaque.
En
lespace d une seconde japerçois
dans mon périscope deux chars lourds ennemis, silhouettes massives et sombres surgies de
derrière les premières maisons du village et qui avancent en tirant sur nos positions,
accompagnées par des fusiliers. Jalerte aussitôt mon chef de char par
linterphone lequel répercute lalerte aux autres chars. Sans plus tarder un
déluge de feu sabat sur les deux chars adverses qui continuent leur avance sans
être touchés ! Soudain il semblent hésiter puis tournent sur leurs chenilles et
font demi-tour suivi de leur infanterie. Surpris et ne voulant pas perdre une pareille
occasion de détruire des chars lourds ennemis, dans chaque interphone on entend
soudain :" Tourelle à midi, feu à volonté ! ". Tous nos canons de
75 crachent alors leurs obus. Coup au but ! lun des chars est touché et flambe
aussitôt. Lautre essaie dabord de battre en retraite, puis il
simmobilise et pointant son canon dans
notre direction fait feu sans plus attendre, touchant lun de nos chars. Par chance
son équipage est indemne. Alors que le char ennemi tente de se poster à couvert
derrière les premières maisons, il est pris à partie par un de nos chars qui par une
manoeuvre habile le surprend par derrière et le détruit. Aucun survivant ne sortira du
brasier et des explosions qui ébranlent cette carcasse dacier. Poursuivant leur
avance, nos blindés appuyés par la Légion chassent le reste de lennemi. Le
village est libéré.
Vers
14h00 notre peloton part nettoyer un petit hameau ou nous faisons une vingtaine de
prisonniers dont un officier. Entre-temps lennemi sest ressaisi et procède à
dintenses tirs dartillerie. Cest alors quau bas dune colline
proche de notre position une section dinfanterie de la Wermacht contre-attaque en
hurlant des cris de guerre. A travers mon périscope. je vois ces fous avancer serrés les
uns contre les autres ou ramper à découvert. Ils donnent leurs dernières forces dans un
sursaut désespéré, et ne cessent de se rapprocher. Pourtant lépuisement est
visible car chaque homme qui tombe ne se relève plus. Des ombres surgissent en rampant et
roulent pêle-mêle les unes sur les autres, comme des feuilles mortes balayées par le
vent. Notre infanterie tire comme à la parade. Puis soudain cest le sauve qui peut
général. Il ne sagit plus que de survivre aux éclats dacier qui sifflent,
qui brûlent et qui tuent. Le plus gros de la troupe reflue à couvert dans la forêt.
tandis que nos obus de 75 mm et nos mitrailleuses lui infligent de lourdes pertes.

Nous sommes relevés vers 22 heures
et rejoignons ORBEY. Pertes pour lescadron : Deux chars. Dans ces combats de char
contre char, ce que je craignait le plus , cétait de me retrouver, face à face, avec ces fameux chars lourds ennemis
" TIGRE " avec leurs longs canons de 88 mm à frein de bouche. Tout au long de
notre campagne dALSACE, ces chars ont en effet montré leur supériorité sur nos
chars "SHERMAN" bien moins armés avec leur canon de 75 mm. La seule façon de
les détruire, était de les surprendre par larrière . Aussi lorsque dans
linterphone jentendais notre chef descadron dire : "Attention
! Char Tigre signalé dans le secteur",
mon coeur battait la chamade. Voir lun de nos chars détruit par ce fameux TIGRE
était plus quédifiant !
Fin de la troisième partie (à suivre)
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Bataille de Colmar
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partie
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